Avis de l’ANSES sur l’établissement d’un programme de surveillance adapté des EDCH dans les Hauts-de-France

L’ANSES a publié le 18 Décembre 2019 un avis de l’Anses relatif à l’expertise hors évaluation de risques relative à l’établissement d’un programme de surveillance adapté des eaux destinées à la consommation humaine dans les Hauts-de-France suite à l’incendie de l’usine Lubrizol.

L’objectif de cet avis est d’évaluer la stratégie de prélèvements et d’analyses mise en place par l’ARS Hauts-de-France et de proposer des recommandations sur la base des résultats d’analyses d’EDCH disponibles au 26 novembre 2019 et des discussions avec les différents acteurs.

Vis-à-vis du programme mis en place par l’ARS, l’ANSES recommande :

• De maintenir la recherche en métaux.
• De maintenir l’analyse des HAP car bien que leurs sources soient multiples, ils constituent des marqueurs des phénomènes de combustion communs à l’ensemble des compartiments environnementaux suivis : air et sols. Il convient de compléter la liste des molécules recherchées en incluant les produits de transformation des HAP à savoir les formes méthylées.
• De ne pas se limiter à la recherche du Benzène concernant les COV. Une recherche d’un panel plus large via un screening devrait être mis en œuvre.
• De ne plus mesurer l’Indice hydrocarbures.
• De poursuivre la recherche des paramètres suivants : pH, conductivité, turbidité, COT
• De ne pas analyser les PCB, dioxines et furanes et composés perfluorés dans le cadre du programme de surveillance renforcée des EDCH dans les Hauts-de-France

Ces recommandations s’appliquent aux prises d’eau superficielle et aux captages d’eaux souterraines.

L’ANSES propose d’adapter les fréquences et durée d’échantillonnage en fonction de la vulnérabilité des captages. Il conviendrait de distinguer trois groupes de captages (cf. Annexe 2 de l’avis) en fonction de la nature karstique, de l’épaisseur de la zone non saturée, de l’infiltration potentielle des eaux de surface puis de la nature et de l’épaisseur des formations superficielles.

Elle préconise que ces suivis soient réalisés jusqu’à la fin de l’année hydrologique (septembre 2020) pour que l’intégralité de la recharge annuelle des nappes soit surveillée.

De manière générale, dans le cadre d’une surveillance environnementale et sanitaire, il est recommandé de réaliser des analyses non ciblées de type screening afin de disposer d’empreintes spectrales (non interprétées).

Enfin, le GECU insiste sur l’importance du partage de données entre les différents acteurs concernés à savoir l’ARS, les Agences de l’eau et les laboratoires d’analyses.

Sachez que Phytocontrol dispose de l’agrément national du Ministère de la Santé pour la réalisation des prélèvements et des analyses du contrôle sanitaire des eaux.

Notre laboratoire est également agréé par le ministère chargé de l’environnement pour les analyses dans le domaine de l’eau et des milieux aquatiques au titre du code de l’environnement.

Vous trouverez le détail de nos accréditations sur notre annexe technique COFRAC N°1-6066.
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